Encore vous !!! (OM-Tottenham : 1-2)

Examen « approfondi » et diagnostic chiffré.

Le résultat : triple 0/10. Triple car après avoir eu son destin entre ses mains au début du match, l’OM l’a eu de manière encore plus évidente en ouvrant le score, pour finir par l’avoir encore jusqu’à la dernière minute de la rencontre et… finir malgré tout par gâcher l’ultime espoir européen dans un amateurisme à pleurer.

La manière : 4/10. Une certaine maîtrise des débats en première période, dans une débauche d’énergie soutenue, qui progressivement et inexorablement s’étiole pour finir en une bouillie d’hourra football où le geste technique réussi devient une perle rare.

Les occasions : 5/10. La moyenne pour une égale répartition entre les deux équipes. Le score de parité aurait d’ailleurs dû sanctionner les débats sans une couillonnade de dernière minute. Un accessit d’honneur tout de même pour un certain Sead, dont le nom de famille signifierait « Paupières collées » en Bosnie-Herzégovine.

La tactique : 2/10. Un peu de mieux avec un pressing plus sélectif par moment. Sinon c’est toujours à base de « À fond les ballons, on avisera quand tout le monde sera cuit ! » Saupoudré par des changements tirés au sort comme à un loto du 3éme âge. Accessit au Spurs pour leur lecture du match, mais quand on a le sujet à l’avance, c’est tout de suite plus facile. Isn’t it !?

L’animation : 8 puis 6 puis 4 puis 2 pour finir sur un zéro sur 10 à la 95éme… Du cœur et de la volonté qui se dissolvent au fil du temps, sapés qu’ils sont par l’usure mentale, l’usure physique qu’aucun plan B ne vient soulager. 

Le caractère : 2/10. Le temps a assagi Guendouzi, et les quelques encouragements de Sanchez et Mbemba sonnent bien creux au final. Tudor a t’il vampirisé ou éteint toute la testostérone de l’effectif ? La question mérite d’être posée…

L’adversaire : 8/10 . Rien de génial, et pourtant une grosse note… Hannibal Smith, grand penseur de « l’agence tous risques », aimait à dire : « j’adore quand un plan se déroule sans accroc ! » Tottenham fini premier de sa poule, à l’issue d’un match à la tactique maîtrisée, en marquant quasi sur demande, et reposant sur un groupe qui remplace le génie par une certaine maîtrise et une grande confiance en lui.

L’ambiance : 6/10. Un avant match spectaculaire avec son cortège de dingue et son tifo des grands soirs. Mais, il y eut deux Mais. Mais le virage Nord vidé ne pouvait répondre lors du « Aux armes » à son acolyte du Sud. Mais les premiers « Tudor démission » sont descendus des tribunes, en conclusion de la soirée. De la Champions League, Mais pas tout à fait.

L’homme du match : 7/10. Mbemba. Encore deux ou trois comme lui dans l’effectif, et tu dégustes les rosbeefs avec de la sauce à la menthe. Le soldat qui va volontiers dans tous les duels, qui attaque, qui tacle, qui marque et harangue. Chapeau bas.

Le boulet du match : 2/10. Tudor. Quand tu sors d’une série négative, où rien ne s’améliore, rien ne change, où tes justifications sont de plus en plus foireuses, où ton groupe ne cesse de lâcher, où tes remplacements font pires que mieux, et tes fins de match pathétiques… Surtout ! Surtout ! Ne change rien. (proverbe croate méconnu.)

Le truc en plus : 9/10. Bye bye l’Europe ? Un mal pour un bien… Calendrier allégé, objectif unique (que l’on pourra agrémenter d’un parcours en coupe de France), temps de travail doublé pour combler les lacunes et viser un retour en ligue des Champions avec d’autres arguments.

« Dans un tant pis, Il y’a toujours un tant mieux. »

Vous pouvez remonter votre pantalon.