L’état de graisse. OL-OM : 1-2.

L’entrée :

Un olympico ça ne se joue pas ça se gagne, comme le disait le philosophe allemand Karl-Heinz Förster. Attendu au tournant après la probante victoire lensoise du week-end contre Monaco, l’OM a répondu présent hier soir pour arracher un nouveau succès hors de ses bases face à un vieux rival certes décati mais toujours avide de lui jouer un sale tour pour essayer de sauver une partie de sa saison. Une victoire globalement méritée et arrachée au buzzer sur un but complètement gaguesque qui restera dans les annales des worst of lyonnais. « J’vis comme une boule de flipper » chantait la sémillante Corinne Charby. Et quoi de mieux lorsque ce sont pas moins de trois Gones qui se lancent dans une improbable chorégraphie artistique, que n’aurait pas renié notre ami Balerdi, pour jouer les Pinhead ou têtes de pines en bon François ?

Le plat :

Le contenu du match voit les joueurs de Lolo White réaliser une entame avec de l’intensité et des intentions, ce qui empêche nos olympiens de déployer leur jeu pour se créer de véritables occasions. Les choix surprenants de Tudor de titulariser la couleuvre Balerdi en lieu et place de notre Black Mbemba et de confier le couloir gauche à Kaboré plutôt qu’à Clauss laissent sceptiques. A tel point que le coach croate décide assez rapidement de changer une partie de ses plans en intervertissant ses pistons, ce qui a au moins le mérite de redonner des couleurs au joueur burkinabé prêté par Manchester City.

Petit à petit, l’OM parvient à reprendre le contrôle des opérations, bien aidé en cela par un Alexis Sanchez qui se démène une nouvelle fois comme un diable pour mettre en difficulté dès que possible la fébrile arrière garde lyonnaise. L’OM s’offre tout de même un premier frisson lorsque Lacazette vendange une grosse opportunité suite à un centre venu de la gauche. Anthony Lopes s’interpose ensuite une première fois sur une frappe contrée de Veretout. Puis sur une passe en profondeur bien sentie de Clauss, l’attaquant chilien profite du mauvais alignement des défenseurs lyonnais, en pleine digestion de Chili con carne, pour se présenter seul devant Lopes qui repousse sa tentative. Heureusement Under a bien suivi et n’a plus qu’à ajuster sa frappe pour ouvrir le score juste avant la mi-temps (0-1).

Au retour des vestiaires, l’OM est solide jusqu’à cet oubli défensif qui permet à Tolisso d’ajuster un centre pour Lacazette qui ne se fait pas prier pour égaliser (1-1). Le Groupama Stadium sort de sa torpeur et les vieux démons des fins de match olympiennes contraires face à Lyon commencent à ressurgir, surtout lorsque Lopes repousse sur son poteau une frappe de Clauss quasiment à bout portant. Entre-temps, le dernier rempart lyonnais avait déjà sorti le grand jeu pour mettre en échec Under et Sanchez. Alors qu’on pense se diriger vers un match nul, Sanchez sert Kaboré dont le centre fini dans le but d’un Lopes médusé grâce à la complicité de ses coéquipiers. 1-2, coup de sifflet final, explosion de joie d’un coté, mouchoirs de l’autre et extinction des Lumières.

Le dessert :

Invité hier soir à la table de Paul Bocuse, l’OM a su une nouvelle fois gagner en mettant presque tous les ingrédients disponibles dans son panier cette saison : agressivité, don de soi, abnégation…Y ajoutant même un brin de réussite pour sublimer la recette. Cette dernière est désormais bien connue de tous. Et si on aimerait y trouver par moments quelques épices surprises pour réveiller nos papilles de fins gourmets exigeants, force est de reconnaître que le goût suave du succès est souvent au bout de l’assiette. Cette équipe est à l’image de son chef en somme. Elle donne souvent tout, fait preuve d’obstination, de force collective et a le mérite de croire en ses qualités. Bien que la cuisine soit une affaire de Gusto, on est encore loin de la table trois étoiles. Mais il faut néanmoins saluer une certaine cohérence dans le menu proposé cette saison. En attendant de voir quel sera le montant de l’addition au soir de la 38eme journée, la question a été ouverte ce matin par un critique du Guide Michelin du football : l’OM serait la Graisse de 2004 ? Vraiment ?

Publié par guigslamangouste

Citoyen du monde, accroc depuis au moins 30 ans à l'OM. Ce club représente pour moi un concentré d'émotions irrationnelles. Un vecteur de rassemblement par delà toutes les origines, classes sociales ou frontières. Collectivement on va toujours plus loin que seul.

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