OM- Angers (3-1): On Refait Le Film

C’est une scène géniale. Un gros plan sur une main, et la porte s’ouvre. Alexis Sanchez et Dimitri Payet entrent dans l’appartement.

-« Salut les jeunes, ça boom ?  » dit Payet, posément, avec le sourire. Il accompagne du bras Bernadoni pour qu’il remette son pied sur le canapé, puis un petit geste de la main, plein d’assurance, pour dire « c’est bien! »

« Vous savez qui on est? Je crois que nous avons une amie en commun, la Ligue 1. Vous vous souvenez bien de la Ligue 1, votre commanditaire! »

Alexandre Dujeux, le nouvel entraîneur du SCO d’Angers, acquiesce, visiblement mal à l’aise par cette présence.

« Tu n’oublies pas la Ligue1, ton commanditaire n’est ce pas? « continue Payet, bavard. « A la bonne heure! »

Sanchez ne parle pas. Il n’en a pas besoin. Il est dans la cuisine, occupé à allumer la mèche. Et il s’échauffe.

Payet sentant la nourriture posée sur la table, profite de la situation:

 » On interrompt votre petit dej’, c’est le danger de passer sans prévenir. C’est quoi?

-Des hamburgers « 

Son visage s’anime:

« – Choix judicieux, ça fait une nutrition parfaite. Quel genre de hamburgers? D’où sortent ils? Mac Donald ? Burger King? Quick? Tacos et Burger?

-Big Kahona Burger.. . » répond Alexandre Dujeux »

Une flamme s’allume dans chacun de ses yeux. Il en a entendu parler mais il n’y est encore jamais allé. Il en salive déjà.

-Big Kahona Burger. C’est hawaïen ce petit resto là. Les gens disent qu’ils sont bons. Il faudrait que je m’en offre, un de ces quatre

-Ils sont corrects, repond fébrilement Alexandre Dujeux

-C’est le tien? Tu permets que je goute?

Dimitri prend le Burger dans sa main. Gros plan sur le fromage qui déborde et le ketchup qui traverse le pain, puis il le déguste comme un mort qui reviendrait à la vie.

« Hum Hum, ça s’est un excellent hamburger ». Il demande à Sanchez s’il connaît Big Kahona Burger, mais Alexis n’a pas le même diététicien. Il ne connaît pas, il ne veut pas goûter.

« Yé né pas faim ! » Sanchez n’est pas venu pour ça. Le boulot d’abord. Mais Dim, tout en continuant de parler, continue sa dégustation. Et puis un autre. Et encore un. Puis il lui demande, en montrant le Sprite: » Est ce que tu m’offrirais une gorgée de cet excellent breuvage pour rincer tout ça ? » Et il lui siffle tout le soda jusqu’à ce qu’on entende la fin du gobelet.

Enfin, le match commence et Dim passe aux choses sérieuses. Il demande à Bernardoni de lui dire où est caché ce qu’ils sont venus chercher, c’est à dire la victoire. Sanchez regarde les cages.

« Ça baigne? » lui demande Dim

Sanchez est enchanté par ce qu’il voit et ne répond pas. Payet répète:

Alexis?… Ça baigne?

-Si cabròn, ça baigné ! »

Dujeux essaie de faire diversion:  » Je n’ai pas saisi votre nom ! »Mais Dim, frustré par la saison, et motivé à l’idée de briller au Vél pour ce qui sera peut être son dernier match de l’année, le coupe aussitôt:  » Je m’appelle: si-tu -crois-t’en-sortir-tu-te-fous-le-doigt-dans-l’œil ! »

Dès les premières minutes, Dimitri a une énorme occasion de la tête. Pan pan  » Oh, excuse moi, je t’ai coupé là qu’est ce que tu disais? Ah tu avais fini? Alors à moi de retorquer. La ligue 1, de quoi a-t-elle l’air?

-Qu…qu…quoi? »

Dimitri s’énerve. Il pousse la table par terre.

« De quel pays tu sors !!!!

-Qu…quoi?

Quoi? C’est ton pays, ça, quoi? Décris moi la Ligue 1, de quoi a-t-elle l’air?

-Il y a 20 clubs….

Est ce que la ligue 1 a l’air d’être une fiotte?

-Qu…quoi? »

Dimitri se fache. Pan pan dans le bras, pour une reprise à bout portant sur une passe d’Under.

Il reprend, en articulant :

« Est ce que la ligue 1 est une fiotte? »

L’autre hurle: » Nooooooon ! »

Dim approche sa tête, pleine de malice : » Alors pourquoi t’as essayé de la baiser ? Or, il se trouve que la Ligue 1 préfère se faire baiser seulement par son mari, Nasser El Khelaïfi Wallace »

Puis il enchaine :

 » Tu connais bien la bible? Il y a un passage que j’ai appris par cœur qui convient bien à la situation. Ezequiel, verset 10, texte 25: La marche du vertueux est semé d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l’oeuvre du Malin. Béni soit il, l’homme de bonne volonté, qui, au nom de la charité, se fait le berger des faibles qu’il guide dans la vallée d’ombre, de la mort, et des larmes, car il est le gardien de son frère, et la providence des enfants égarés. J’abattrai alors le bras d’une terrible colère, d’une vengeance furieuse et effrayantes sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu. Et tu connaîtras pourquoi mon nom est Dim l’éternel quand sur toi s’abattra la vengeance du Tout Puissant ! »

Alexis et Dimitri fusillent alors Alexandre Dujeux.

Quand soudain, sorti de nulle part, et profitant de la confusion de ce marquage individuel, Sima part au but avec sa mitraillette et exécute Pau Lopez avec la rage du désespoir.

Sanchez et Payet passent entre les balles. Ils se regardent. Ils constatent qu’il n’y a, en définitive, aucun dégât, et qu’ils sont indemnes. Alors ils pointent leur ballon vers le cadre: Pan- Pan- Pan. 3 coups. 3 buts. Alexis, Dimitri, et Veretout sur penalty.

Alexis peut aller voir la défense. Il se penche vers Rongier, en colère:  » Tou le savais qu’il pouvait débouler, tou pouvais pas prévenir ? »

Rongier est hagard, la main sur la tête. Mais Sanchez continue: « Tou n’y as plous penser? Tou as oublié qu’il y avait un gus armé jusqu’aux dents planqué dans les chiottes? »

L’exigence, jusqu’au bout de la saison. L’exigence, avant la joie d’être toujours en vie dans cette course à la deuxième place ! Nous passerons devant Lens, selon la nouvelle prédiction de Paul le poulpe… fiction !

Allez l’OM !