A jamais olympien 8 : ERIC DI MECO

Aujourd’hui c’est plus qu’un joueur que je présente, c’est une légende.

Eric DI MECO est né le 7 septembre 1963 à Avignon

Il est surnommé le « petit Cruyff » suite à un match lors d’un tournoi lorsqu’il avait 14 ans. C’est l’entraineur du club adverse qui lui a donné son surnom après l’avoir vu jouer.

Sa carrière à l’OM débute en 1980, il a alors 17 ans, il rejoint le centre de formation.

Son poste, c’est ailier gauche mais l’histoire nous prouvera que ce n’était pas son poste de prédilection.

Il fera partie de la bande des « minots » qui sauva le club de la mort lors de la saison 1980-1981.

En effet, le club est placé en liquidation judiciaire et sous scellés le 7 avril 1981 mais le club obtient un sursis. Pour espérer sauver le club, afin de pouvoir repartir en deuxième division la saison suivante, il faut réussir à prendre 3 points lors des 6 derniers match de championnat. Cette mission est confiée aux joueurs du centre de formation dont fait partie le jeune Eric, car tout le personnel et les joueurs professionnels sont au chômage. Lui et ses partenaires réussiront cet exploit.

C’est le début de la grande aventure pour le jeune Eric DI MECO à l’OM.

Lors des saisons 1981-1982 et 1982 -1983, Eric DI MECO et ses coéquipiers réalisent deux belles saisons en deuxième division, en finissant troisième et quatrième.

Pour la saison 1983-1984, le président Jean CARRIEU recompose une nouvelle équipe avec de nouvelles recrues. Cette nouvelle équipe parvient à faire remonter le club en première division.

Eric DI MECO peine à franchir un cap et manque de temps de jeu. Comme beaucoup de nos jeunes joueurs d’aujourd’hui, il veut gagner du temps de jeu et il est donc prêté à Nancy où il fût reconverti au poste d’arrière gauche sur les conseils d’Arsène WENGER alors entraineur de Nancy à cette époque-là, puis il fera de nouveau une saison en prêt à Martigues.

Les prêts consécutifs à Nancy puis Martigues sont très concluants. Eric est de nouveau à 100 % olympien et il s’impose de main de maître au poste de latéral gauche.

Il fera partie des équipes qui rentreront dans la légende de l’OM.

Eh oui !!!!! 5 fois champion de France en 1989 1990 1991 1992 et bien sur 1993 même si les jaloux, les rageux…….. ne seront pas d’accord !!!! Et enfin une coupe de France en 1989.

Sur le plan européen, il connait deux gros échecs, tout d’abord la défaite en 1990 face au Benfica Lisbonne suite à la fameuse « main de VATA » et la finale de la ligue des clubs champions perdue en 1991 contre l’Etoile rouge de Belgrade aux tirs au but.

Mais comment ne pas oublier la demi finale en 1991 contre le Milan AC avec le fabuleux but de Chris « magic » WADDLE et l’extinction d’un pilonne d’éclairage dans le Vel. Les italiens ne seront jamais revenus sur le terrain.

Eric DI MECO atteint le graal le 26 mai 1993 en remportant la coupe « aux grandes oreilles » de la ligue des clubs champions, lors d’une finale d’une intensité insoutenable pour les joueurs et les supporters.

Après la déception de Bari, la joie intense de la victoire à Munich.

Eric est au paradis, le retour à Marseille est une folie sans nom. Les supporters sont complètement « fadas » des joueurs et de leur équipe de cœur. Lors de la présentation au stade du trophée, le lendemain du match, c’est l’effervescence, le Vel est un volcan.

Les joueurs sont fatigués et en même temps euphoriques. Lorsqu’arrive le tour d’Eric DI MECO de soulever la coupe, on le voit titubant, tellement l’émotion est forte. Il faudra l’aide des ses coéquipiers et du président Bernard TAPIE pour l’aider à tenir debout.

Lui le minot de Marseille qui a connu la quasi mort du club et qui est là, au milieu du Vel avec le titre suprême devant des milliers de supporters, j’imagine les émotions qu’il doit ressentir à cet instant là.

Et puis comment ne pas oublier la « cerise sur le gâteau » trois jours après la finale, le match d’anthologie contre l’ennemi Parisien au Vel avec une action et un but venu d’ailleurs.

Ce fut nos derniers moments au paradis, puis l’enfer a débarqué avec l’affaire OM – VA, mais ça, c’est une autre histoire.

Le club est exclu des compétitions européennes pour la saison 1993 -1994, Marseille finira deuxième en championnat mais le conseil fédéral rétrograde l’OM en seconde division.

C’est la fin de l’aventure en tant que joueur d’Eric DI MECO dans son club de cœur car il décide de rejoindre la principauté et l’AS Monaco où il va retrouver un certain Arsène WENGER, le coach qui lui a sûrement fait changer sa carrière de joueur. Il finira sa carrière sportive là bas.

Fils d’ESTERINO DI MECO, père Italien, qui décida à l’âge de 20 ans de rentrer clandestinement en France par les Alpes en 1948. Un père qui a su réussir à s’intégrer dans le petit village de ROBION (dans le Vaucluse) grâce à sa détermination, son courage et à son dur labeur. Eric a grandi dans la pauvreté mais il a appris ce qu’est le sens du travail et du sacrifice pour réussir dans la vie. Une éducation qui lui a servi à forger un caractère de guerrier.

Il appréciait beaucoup son père malheureusement décédé en 2011, voici une anecdote (article paru dans le journal La Provence du 23 octobre 2013) : « il parlait peu et ne me disait pas je t’aime mais quand je lui ai ramené le maillot de Van Basten après la finale de la ligue des champions, il m’a demandé: « tu ne pouvais avoir celui de Maldini ? » « Aimé Jacquet m’a rappelé en équipe de France pour jouer à Naples contre l’Italie et je suis allé voir Paolo avant le match, je lui ai expliqué et ça l’a beaucoup touché. A la fin, il est venu m’offrir son maillot que j’ai pu donner à mon père. »

Sa mère est décédée en 1971 alors qu’il n’avait que 8 ans.

Eric DI MECO était un joueur de caractère, dans les couloirs des stades, il faisait comprendre a ses adversaires que ce ne serait pas une partie de plaisir et sur le terrain, c’était un teigneux aux tacles virils mais corrects (si, c’est vrai, je vous le jure à l’époque ça passait !!!!). Avec lui, pas d’amitié pendant le match. Notre JPP en a fait les frais lors de la finale de 1993 lorsqu’il eut l’audace de provoquer Fabien Barthez en lui mettant les crampons au visage, DI MECO est intervenu illico presto vers JPP en lui disant des « mots doux » et il a compris direct que c’était cuit pour lui et son équipe.

L’OM n’est jamais parvenu à retrouver un joueur tel que lui au poste de latéral gauche. Çà commence à faire long quand même, n’est ce pas Pablo ? Lol !!!!!

En pleine saison 1999 – 2000, Eric revient au club en février 2000 en tant que manager mais cet épisode fut très court car en novembre de la même année, il fut limogé par l’actionnaire Robert LOUIS-DREYFUS.

Suite à cet échec, il se consacre à la politique, lui déjà conseiller municipal depuis 1995, devient adjoint aux sports à la mairie de Marseille de 2001 à 2007.

Depuis maintenant plus de 13 ans, il est à la fois chroniqueur et consultant à la radio dans les émissions de sport diffusées sur RMC. En 2018, RMC crée ses chaines de télévision et il commente régulièrement les matchs. Auparavant, il intervenait pour la chaine M6 et Bein sports.

Aussi à l’aise dans un rôle de consultant que de chroniqueur, il excelle au jeu du KIKADI dans l’émission du super Moscato show diffusée sur RMC. Il a plusieurs fois été champion de ce jeu. J’aime son côté compétiteur et son côté mauvaise foi. Je me marre souvent car c’est un mauvais perdant, un menteur et un roublard, il ne lâche jamais rien comme avant sur le terrain. Il a la gagne en lui et ne supporte jamais de prendre « une carotte ».

Lorsqu’il enfile son costume de consultant, il n’hésite jamais à dire ce qu’il pense de son club, il allume les joueurs et les dirigeants si nécessaire mais il défend aussi le club lorsque celui-ci est attaqué. il se comporte comme un supporter de l’OM en fait. Notre « ami » JHE en a fait les frais dont voici deux extraits de ses sorties médiatiques (article SO FOOT du 20 février 2021) :

« La communication de l’OM est médiocre, alors qu’on m’explique que c’est un des sujets qui sont maitrisés par les dirigeants……. Cette sortie sur les Marseillais au club, elle est surréaliste. »

« Je reste persuadé qu’Eyraud n’est pas fan de l’OM, qu’il ne comprend pas les supporters. Et aujourd’hui j’ai peur qu’il fasse mal au club. Parce que vouloir virer les supporters du stade, c’est faire du mal à l’OM. »

Malgré son emploi du temps bien chargé, il prend le temps de jouer de la basse dans un groupe qu’il a créé avec sa bande de potes Marseillais. Le groupe s’appelle OSIRIS, ils reprennent les titres du célèbre groupe anglais OASIS. Ils ont la particularité de jouer avec différents maillots de Manchester City (le club préféré des frères GALLAGHER). Lors de la dernière finale de la champion’s league, Noel, un des frère GALLAGHER qui était présent au stade, a salué Eric qui était en tribune de presse pour commenter le match. Un joli clin d’œil qui fait plaisir.

En 2014, suite à un pari perdu, il a fait la première partie d’un des one-man show de Vincent Mosacto, son compère de la radio. C’était à Marseille dans la salle de spectacle « Le Silo ».

Actuellement, il fait faire des travaux de rénovation dans la maison familiale à ROBION afin de pouvoir y vivre et y retrouver ses racines.

Dernièrement, il a été choisi pour figurer dans la vidéo de présentation du nouveau maillot domicile de l’OM pour la saison 2021-2022. Je trouve que c’est un très bon choix de la part de Puma car lui, il a vraiment le sang blanc et bleu. Nous aussi, fidèles supporteurs, nous avons le sang blanc et bleu mais chez Eric DI MECO, le bleu est plus prononcé. Son parcours à l’OM le prouve et son amour pour le club est indéfectible.

On aimerait tous qu’il ait une place dans l’organigramme du club pour rappeler à certains quelles sont les valeurs du club et distribuer quelques coups de pied au cul, mais il souhaite conserver sa liberté de paroles tel un amoureux de l’OM qu’il est.

Ce gars est exemple pour nous tous.

Je ne pouvais pas finir cet hommage, sans avoir une énorme pensée pour notre BOSS qui est au plus mal et qui se bat chaque jour qui passe contre les cons et ce maudit cancer.

PAGISALAPERO

9 commentaires sur « A jamais olympien 8 : ERIC DI MECO »

  1. B Bravo l’ami tu as tout dit sur cette légende vivante du club.
    Je pense qu’il devrait avoir un rôle au club plus pour transmettre que pour diriger. Un peu le mec qui te fait le discours d’accueil pour les nouveaux histoire qu’ils comprennent où ils mettent les pieds.

    Aimé par 1 personne

  2. La première fois que j’ai vu jouer Di Meco au Vel, il avait marqué!
    Le problème, c’est qu’il jouait dans le camp adverse et qu’il venait d’égaliser sur coup franc dans un OM-Nancy à rebondissements, lors de la saison 86-87, finalement remporté 3 à 2 grâce à un penalty de Domergue en fin de match, victoire qui nous permettait de rester en tête du championnat devant Bordeaux à 4 journées de la fin… avant de nous effondrer ensuite et de perdre les 4 derniers matches! 😭😭

    Aimé par 4 personnes

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