La Cumbia Sobre El Mar-seille

Adieu Luis. Adieu ou aurevoir. Voilà notre homonyme colombien prêté jusqu’à la fin de la saison à Almería, avec une option d’achat obligatoire en cas de maintien du club, d’après ce qu’on a pu lire ici ou là. Un départ moins de six mois après son arrivée, mais une direction qui aura réagit rapidement une fois l’échec de ce transfert acté. « On a sauvé les meubles » pourrait dès lors souffler un membre iberico – suédois du club, souhaitant rester anonyme, et que l’on appelera dès lors Pablo Ikéa.

Un mariage qui n’a jamais fonctionné. Le scepticisme primant lors de son arrivée n’a jamais disparu, en dépit d’un début de championnat très positif. Deux buts d’abord, puis une entrée décisive contre Nantes. Et puis plus grand chose. Un temps de jeu réduit, des contrôles aléatoires, une technique qui ne mérite pas de s’appeler  » technique », un raté que l’on pardonne à certains et pas à d’autres, surtout lorsqu’ils sont en coupe d’Europe. Il n’a pas beaucoup eu l’occasion de nous montrer son talent mais le peu que l’on voyait ne donnait vraiment pas envie d’en voir davantage. La chose la mieux réussit lors de son passage chez nous, ou du moins la plus rassurante, restera certainement sa lettre d’adieu.

La Colombie donc… La Colombie et Marseille, la Colombie et l’hexagone c’est quoi, me direz vous. On n’a pas pu avoir Maradona au siècle dernier, qui nous aurait ramené ce qui se produit de plus fort là-bas. Mais on a déjà un lien historique entre la Colombie et la Gaulle grâce au cimetière de Colombie deux églises… On a eu Gerard Colombo à l’interieur. Et on a eu Ingrid Bettancourt la captive, et sa photo qui hantait les journaux télévisés dans les années 2000.

Et puis surtout nous avons la cumbia, qui est parti de Pocabuy, dans la région Caraïbes pour traverser les siècles et les frontières.

La cumbia, c’est le métissage. C’est un genre musical et une danse folklorique faite de mouvements charnels. C’est à l’origine la rencontre des areítos, qui signifie danser en chantant, et qui étaient des chants des esclaves africains contant l’histoire de leur ethnie afin que celle ci ne soit pas oubliée, avec le folklore hispanique et des costumes très proches des habits du flamenco actuel pour les dames, et des fêtes de Pampelune pour les hommes. Et c’est au final une musique qui mélange des tambours africains, des maracas, des oricanas, des flûtes indiennes, et des textes issus de la poésie espagnole, adaptés ensuite à la cumbia. C’est sans doute ce métissage qui explique qu’à l’inverse de la rhumba ou de la salsa, qui étaient comme de lointaines cousines que l’on était heureux de retrouver et de redécouvrir, la cumbia n’a pas connu le même succès en Afrique dans les années 50 et 60.

La cumbia s’est ensuite repandue dans l’Amérique latine, du Panama à l’Argentine. Officiellement, le premier groupe de cumbia date de la fin du 19* siècle, et se nommait Cumbia Soledeña. Je ne saurai que conseiller d’écouter Rosendo y su banda  » Me voy pa’ la costa » produit sur le label du génial José Maria « Curro  » Fuentes: Disco Fuentes. Ainsi que El Combo De Los Galleros « Soledad » ou La Sonora Del Caribe  » Noche de estrellas », toujours sur le même label. Mais la plus belle de toutes est pour moi « Cumbia sobre el mar ».

Cumbia sobre el mar a été composée en 1962 par Raphaël Mejia Romani, et enregistrée par son groupe Trio Serenata. Elle est un hymne poétique à la beauté de Marta Ligia Restrepo González, surnommée la reine Marta, élue miss Colombie en 1962 et reine du Carnaval de Barranquilla en 1963. Ce qui ne nous rajeunit pas. Et elle, encore moins.

La chanson fut reprise en 2010 par le prolifique DJ anglais Will Holland, connu sous le nom de Quantic, qui vécut une dizaine d’années en Colombie. Elle figure sur le deuxième opus de son projet Quantic presenta Flowering Inferno, nommé « Dog with a rope », et nous offre une cumbia moderne, langoureuse et festive.

Une longue introduction, que l’on voudrait ne jamais entendre finir, laisse la place à la magnifique voix de Ndia Gongora, une chanteuse afro colombienne originaire de Timbiqui, en plein cœur de la Cauca. Avant de s’effacer de nouveau au profit de l’orchestre, et de nous laisser seul, tourner en face du soleil. Une cumbia qui met au final autant en valeur les instruments que la voix, et… et…eh, vous savez quoi? Le mieux, ce serait que je me taise maintenant, et que je vous laisse profiter tranquillement de la musique, et danser si le cœur vous en dit. Jusqu’à ce que la reine Marta, comme un songe, apparaisse entre la mer et les étoiles. Une danse comme un carrousel de couleurs. Cela ne consomme pas beaucoup d’électricité. Mais cela rechauffe…

🎵Las parejas de estrellas, Con espera llevaban, Las parejas de estrellas, Con espera llevaban

Carrusel de colores, Parecian la cumbiamba, Carussel de colores, précisant la cumbiamba.

Y de pronto surgió, Una reina esperada, Y de pronto surtout, Una reina espérant.

Era Marta, la reina, Que mi mente soñoba, Era Marta la reina, Que mi mente soñaba.

A sus pies vi la luna, Las estrellas, las aguas, A sus pies vi la luna, Las estrellas, las aguas.

Y un himno de fiesta, Las palmeras cantaban, Y un himno de fiesta, las palmeras cantaban.

Una vez me quedé, Aho dormido en la playa, Y allí yo soñé, Que del cielo bajaba

Un enjambre de estrellas, y la luna plateada, A las olas del mar, Con su lui salpicaban.🎶

5 commentaires sur « La Cumbia Sobre El Mar-seille »

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