Marseille trop puissant !

Quasiment le match de l’année !!!

Rien que ça…

À en croire un édito de la nuit, c’est grosso modo notre saison qui se joue ce soir, pour nos « cadors » au jeu « spectaculaire et maîtrisé », qui méritent dors et déjà d’être qualifiés en Champions League, semble t’il. D’ailleurs ils y sont presque, et c’est tellement normal. Ils sont si forts, si beaux, si musclés… Et que même si ils perdent, et ben c’est pas grave…

Soyons indulgents, les lendemains de fêtes sont souvent compliqués, même dans les rédactions ayant pignon sur rue.

Pour en revenir à des considérations un petit peu plus sérieuses, rappelons nous tout de même que la phase des matchs aller n’est toujours pas terminée, que notre effectif 2023 est ENCORE en construction (ou en reconstruction, ou en finalisation, ou en peaufinage… ou autres, je ne sais plus), rappelons nous également que la concurrence pour le podium est très loin d’avoir abdiqué, et enfin que l’on devait déjà nous donner les trois points contre Ajaccio et Brest sans même que nous ayons à crotter nos royales tuniques.

Bref, supportérisme rime souvent avec enflammade, et journalisme avec « dans le sens du poil ». Alors supporter/journaliste… Le combo est détonnant.

Revêtons notre robe noire d’avocat du diable, et soumettons quelques interrogations aux angélistes en bleu et blanc :

Même si le feu d’artifice d’une victoire par cinq buts d’écart est enthousiasmant pour le public, bon pour le moral et déterminant pour le goal-average, n’est il pas plus judicieux d’y privilégier cinq victoires par un but d’écart, où c’est le(s) buteur(s) de l’équipe qui concrétisent la domination ?

Dans une course au podium, les différences avec les concurrents directs ne se font elles pas dans les confrontations directes ? Les défaites face au qsg, Lens ou même Tottenham ne furent que de mauvais rêves ?

Comment interpréter les rumeurs et absences qui entourent le cas Guendouzi ? Comment ne pas se remémorer les mercatos d’hiver non maîtrisés, qui cassent une dynamique ? Surtout que nous comptons déjà l’absence de Harit comme point noir…

Enfin, à la lumière d’un palmarès qui affiche plus de dix années de disette, n’est il pas largement temps de faire preuve d’humilité ?

« On est contents d’être à quatre points du PSG, mais surtout d’avoir 40 points après 17 journées. Quand on est ambitieux dans le jeu, on peut avancer. Cette victoire montre qu’on peut battre tout le monde dans ce championnat, même le PSG, et aussi avec la manière, pas sur un fait de jeu ou un accident. Maintenant, il reste 21 matchs. Il faut qu’on garde notre appétit et notre force collective dans toutes les rencontres quel que soit l’adversaire. Ainsi, on pourra voyager sans se fixer de limites. »

Le jour où ses mots sortiront de la bouche d’un entraîneur ou dirigeant olympien, sans qu’il n’y ait rien à redire, nous aurons alors réellement franchi le cap qui permet aux « supporters/journalistes » de fanfaronner pour autre chose que l’envie de se faire bien voir du peuple et des puissants.

Juste par souci de rendre compte des réalités, en fait.

Mais ça, c’est un métier…

PS : Mention spéciale aux « journalistes » de l’Equipe 21, qui ont réussi à faire 98% de l’équipe du soir de ce dimanche sur…

… la prestation des parisiens. (C’est un métier, qu’on vous dit !)