Coupe de France. OM-Psg : 2-1. Enfin !

Il est des soirs que tu redoutes parce que tu as déjà passé une bonne, bonne journée de merde.

Il est des soirs où l’excitation de la rencontre se fracasse sur la crainte de l’énième désillusion.

Il est des soirs où tu implores les esprits du football pour que Tudor se soit raccordé à ChatGPT pour préparer le match.

Il est des soirs où, malgré tout… Au fond de toi… L’éternelle petite flamme du supporter te chuchote délicatement à l’oreille de sa voix cristalline : 

 » FAUT LES CREVER ! BORDEL !!! « 

Alors là. En moins de temps qu’il n’en faut à Neymar pour se rouler au sol suite à l’éclatement de l’élastique de son string, (ouais, mais si tu mettais la taille au dessus, aussi…🙄), alors là donc tu te prends à rêver, à y croire à nouveau et tant pis si ça ne dure que 20 ou 40 minutes. On ne sait jamais.

On ne sait jamais. Pau Lopez pourrait gagner un duel à bout portant d’entrée, on pourrait mettre le feu aux cages de madameruma, Letexier pourrait s’émanciper de ses lunettes noires et de son labrador pour nous accorder un penalty, Sanchez pourrait même le mettre au fond, notre poteau jouerait les suppléants d’un Pau qui n’en manquerait pas… (vous l’avez ? Bon ça va, hein ! Moi elle m’a fait rire.😊)

Et puis ? Et puis ben… Comme prévu ça ne dure pas plus que ça. On pioche physiquement, Kola défend tête bêche sur Ramos. (et pioche/bêche ? vous l’avez aussi ?) Et bim ! Dans les dents ! Le corner imaginaire avant la mi-temps qui te brise bien les pattes ! Super… Merci… Le cauchemar est de retour…

Fondu enchaîné sur les quinze minutes d’angoisse. Ça y est, tu n’arrives plus à tenir en place. C’est sûr, tu vas passer la seconde mi-temps debout devant ta télé, au milieu du salon, comme un con.

Mais en fait non, pas du tout. 

Pas « comme un con ». 

En fait tu l’as déjà vécu ce moment. C’est le moment où ça bascule. C’est le moment où quelque chose va changer. C’est le moment où le supporter passe de « c’est possible » à « ils vont le faire ». C’est pas le moment où les planètes s’alignent… C’est le moment où les gars en bleu ciel et blanc ont décidé de les aligner eux-mêmes, à la main. C’est le moment où le coach franchi un palier pour connecter conviction et pragmatisme.

On se jette moins. Pressing concentré uniquement dans leur trente mètres. Neymar se prend les pieds dans son égo et dans sa morgue sur une remise en touche, et Malinovski épingle Donnaburna à son tableau de chasse au bazooka.

Et là. Enfin ! Enfin on gère ! On truque un peu, on gratte un peu de temps. On remplace. On recule le bloc. On fout neuf gars dans la surface, façon Fort Alamo des grands soirs. Rongier s’intègre à la défense pour l’élargir, ce qui couvre les pistons. 

Enfin on joue avec la tête pour suppléer les jambes.

Enfin on brise Paris devant 65.000 personnes. On les élimine. 

Enfin, on leur fait fermer leurs bouches. 

Enfin… Enfin… Enfin…

Bon malheureusement, ce n’était pas la finale, ni le match pour le titre, voir le podium. On n’a encore rien décroché.

Mais désormais on sait. On sait que c’est possible. Et donc ça nous oblige. 

(Dis? Tu le fais exprès de plomber l’ambiance sur la fin ? Tu peux pas juste profiter de l’instant ?

Casse couilles celui là, j’te jure…! Incorrigible !)

– Mémo : Penser à supprimer la fin entre parenthèses.

Publié par Lanceur d'alerte

Addicte à l'OM depuis le 23/02/75, j'avais 9 ans. Un dimanche, me sachant passionné de ballon rond, un voisin propose à mes parents de m'amener au Vél, d'aller à l'OM. 3 à 1 pour l'OM. 32.000 personnes dans le stade. Jaïrzinho et Paulo César en feu... Voila !

13 commentaires sur « Coupe de France. OM-Psg : 2-1. Enfin ! »

  1. Tudor le réfractaire à la vox populis, Tudor le conservateur, Tudor le mono-systeme, nous a bien bluffé…
    Et que dire de Rongier dans ce rôle hybride de milieu def et défenseur axial ???
    Ce gars a certe du déchet mais quel volume, quelle gnac, quelle volonté, ce n’est pas une surprise si Tudor en a fait son capitaine…
    Et que dire de sa polyvalente ? Milieu defensif-arrière droite sous Sampa (d’ailleurs merci à Sampa de lui avoir découvert cette polyvalence), milieu defensif-arriere central hier soir… Bravo Valentin tu as était énorme et merveilleux 😍😍😍

    Aimé par 5 personnes

  2. Bonjour.
    « C’est pas le moment où les planètes s’alignent. C’est le moment où les gars en bleu et blanc ont décidé de les aligner eux-mêmes, à la main ».
    Juste magnifique ! Une formule puissante qui traduit parfaitement cette soirée.
    Bravo.

    Aimé par 4 personnes

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