S’il est un poste qui suscite plus qu’aucun autre les attentes et les fantasmes à l’OM c’est bien celui de buteur. De Skoblar à Papin en passant par Mitroglou Boksic, il n’existe pas de grande équipe de l’OM sans grand attaquant. Celui qui fait trembler les filets et se lever les virages. La carte maîtresse du neuf de coeur capable de sublimer à elle seule le jeu d’une équipe. Mamadou Niang est de cette lignée là. Et du bois dont on fait les légendes.
Les débuts difficiles :
Né le 13/10/79 à Matam au Sénégal, Mamadou Niang pose ses valises au Havre où il intègre en grandissant le centre de formation du club doyen français. En difficulté suite au départ de son entraîneur Carlos Lopez, il est soupçonné d’un cambriolage ce qui met un terme brutal à son aventure havraise. « J’ai été accusé sans preuve, regretta-t-il dans les colonnes de Libération. La police a vu que je n’avais rien à voir de près ou de loin mais c’est comme ça : quand tu viens du quartier le plus chaud de la ville, quand t’es black, t’es considéré comme de la racaille.» Mamadou effectue d’abord un crochet en DHR à Saint-André-les-Vergers dans l’Aube avant de rejoindre son mentor Carlos Lopez à l’ESTAC de Troyes alors coaché par Alain Perrin. Il réalise ses débuts avec le club champenois en première division en juillet 2000 face à… l’Olympique de Marseille. Il faudra patienter jusqu’en février pour le voir marquer son premier but en professionnel. Pour sa première saison sous les couleurs troyennes, le jeune Mamadou dispute 10 matchs en tant que remplaçant pour 2 buts inscrits. L’année suivante il participe à la coupe intertoto avec son club et commence doucement à se faire une place dans le onze type de l’Estac (17 matchs pour 3 buts). Au début de la saison 2002-2003, il devient titulaire à part entière sur le front de l’attaque auboise. Il dispute 20 matchs et trouve le chemin des filets à trois reprises durant la première partie du championnat. Son efficacité est toutefois jugée insuffisante et les dirigeants troyens décident de le prêter à Metz en ligue 2 au mercato d’hiver alors qu’il vient de se blesser.

L’envol à l’Est :
Sous les ordres d’un autre ancien marseillais Jean Fernandez, Niang se remet sur pieds et reprend confiance. Il conduit l’attaque messine aux côtés d’Emmanuel Adebayor et ramène le club grenat en ligue 1 en inscrivant cinq buts en 12 matchs. Dans le même temps Troyes est relégué en ligue 2 et malgré les tentatives du club lorrain pour le conserver il décide de migrer un peu plus à l’Est en répondant favorablement à l’offre du Racing Club de Strasbourg d’Antoine Kombouare. Associé à Daniel Ljuboja puis à Mickaël Pagis, Mamadou Niang fait les beaux jours de la Meinau durant deux saisons et prend son envol (9 buts en 23 matchs la première année puis 15 buts en 38 matchs la seconde). Il remporte également son premier titre en s’adjugeant la Coupe de la Ligue 2004-2005 avec le club alsacien aux dépends de Caen, en ouvrant le score lors de cette finale.

Les années marseillaises :
A l’issue de la saison, Mamadou Niang rejoint l’Olympique de Marseille, pour un transfert estimé à 7 millions d’euros, où il retrouve son ancien entraîneur Messin Jeannot Fernandez. « J’en avais fait ma priorité à Marseille. J’ai tellement insisté, les dirigeants ont cédé.» expliquera l’ancien coach olympien. Positionné sur l’aile gauche de l’attaque olympienne il inscrit son premier but en Coupe Intertoto face aux Young Boys de Berne. Décisif à deux reprises dans un match inoubliable face à la Corogne, Mamadou Niang commence son aventure marseillaise de la plus belle des manières. Même s’il pêche encore au niveau de l’efficacité, sa puissance, sa combativité et son activité sont particulièrement appréciées des supporters du Vélodrome. Retrouvant son compère d’attaque Mickaël Pagis arrivé à l’OM en janvier 2006, Mamad conclut sa première saison Phocéenne avec 10 buts en Championnat en 28 matchs disputés. Il s’incline malheureusement en finale de Coupe de France contre le PSG.

La saison suivante, l’attaquant international Sénégalais continue de s’imposer comme le fer de lance de l’attaque olympienne dont il termine meilleur buteur (18 buts toutes compétitions confondues) et deuxième meilleur passeur derrière Franck Ribéry. L’OM échoue cependant une nouvelle fois cette saison là en finale de coupe de France en s’inclinant face à Sochaux.
En 2007-2008, Niang découvre enfin la ligue des Champions avec l’OM. L’arrivée au club d’Eric Gerets, en remplacement d’Albert Emon, permet à l’équipe de se redresser après un début de saison bien mal engagé et de terminer finalement à la troisième place de ligue 1. En dépit d’un clash dès le premier entraînement avec Gerets, l’association entre les deux hommes va rapidement fonctionner. L’entraîneur Belge lui fait notamment confiance pour évoluer seul en pointe pour son premier match à Liverpool, au détriment de son ami Djibril Cissé. Niang réalise à nouveau une excellente saison, couronnée par une place de second meilleur buteur en championnat avec 18 réalisations et inscrivant 23 buts sur l’ensemble de la saison. Dans les colonnes du Parisien, son compère Mickaël Pagis souligne ses qualités : «Nous avons connu ensemble des moments difficiles, mais Mamad’ ne baisse jamais les bras. A Strasbourg puis à l’OM quand nous avons joué ensemble, il s’est amélioré. Il est généreux. Il fait des appels sans arrêt. Il sait aussi garder le ballon et peser sur les défenses. Ce n’est pas le buteur type qui attend la balle devant. Lui, il se bat. Pour une équipe, c’est une chance.» Même son de cloche chez son Président de l’époque, l’éternel Pape Diouf, qui l’apprécie particulièrement et met l’accent sur sa force de caractère : « C’est un garçon très fort mentalement. Les critiques l’ont aidé à surmonter les difficultés». Malgré les intérêts de Liverpool ou de l’Atletico Madrid, Niang prolonge alors avec l’OM jusqu’en 2012.

La saison suivante, le Sénégalais inscrit 20 buts avec l’OM (13 en championnat et 7 en coupe d’Europe), en dépit d’une blessure qui l’éloigne des terrains plusieurs semaines privant peut être les olympiens du titre, et prolonge une nouvelle fois son contrat jusqu’en 2014.
Lors de la saison 2009-2010, le nouvel entraîneur de l’OM Didier Deschamps lui confie le capitanat de l’équipe laissé vacant suite au départ de Lorik Cana. Cette saison se conclura en apothéose avec un titre de champion de France, et celui de meilleur buteur du championnat avec 18 buts au compteur. Homme clef du renouveau marseillais, Niang, que Deschamps souhaite conserver dans son effectif mais qui n’apprécie guère Jean Claude Dassier lequel l’a confondu un jour avec Charles Kabore (sic) et refuse de céder à ses demandes de revalorisation salariale, décide de quitter l’OM avec le sentiment du devoir accompli pour signer à Fenerbahçe.

Après cinq saisons pleines au cours desquelles il aura joué 217 matchs et inscrit 100 buts sous les couleurs olympiennes, Mamadou Niang est devenu le huitième buteur de l’OM marquant à jamais l’histoire du club.
Merci pour ce portrait de ce joueur que j ai tant aimé. Pour moi, le terme légende n est pas galvaudé quand on parle de Niang. Un attaquant complet: vitesse, physique, adresse, mental, technique…qu est ce que c etait bon de l avoir dans notre équipe.
La première année n a pas été facile
Pour l anecdote, je me souviens d 1 reportage à la fin de sa première saison sur des supporters olympiens qui s extasiaient sur les 15 buts de luyindula à Auxerre
« C est toujours pareil, quand ils sont chez nous ça n avance pas, et des qu ils partent ils cartonnent »
Reponse en forme de vanne: « niang c est pareil. Quand il partira peut être qu il sera bon… »
Visionnaire, n est ce pas?😂
Et quel duo il formait avec Lucho l année du titre🤩
Et dire qu on n a plus gagné à Lyon depuis son doublé (j y etais😁)
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Très complet on pourrait croire que c’est Cirillao qui l’a écrit tant c’est complet.
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Merci du compliment. 😁
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Également merci du compliment 😁😁😁
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c’est réducteur mais pour moi Mamad’ c’est cette talonnade de génie entre deux Milanais au Vél…
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Très très bon AJO…
Je le redis encore l’année du titre Mamad a été énorme un peu grâce au décrié Brandao qui a su ouvrir des brèches dans les defenses…
Niang aime vraiment L’OM et Marseille d’ailleurs à la retraite il est revenu y vivre et pour s’occuper de l’Atletico de Marseille…
Pas comme un certain Didier D, ivoirien, qui a soit disant clamé son amour au club et que l’on ne voit jamais sur Mars…
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