Nantes-OM: Soyons Humble

Alors que vient de se refermer la fenêtre de transfert hivernal, qui avait plutôt l’allure d’une baie vitrée. Alors que Vitinha, avant centre de Braga dont nous étions nombreux à ignorer l’existence encore la semaine dernière, nous a rejoint hier soir pour clore ce nouveau mercato et compléter l’effectif tudorien. Alors que l’indemnité de transfert ( record historique du club) fait mouiller comme de jeunes pucelles une bonne partie des supporters et marque la hauteur de nos ambitions. Alors que les éléments sur lesquels Tudor ne comptait pas vraiment ont rejoint d’autres cieux pour quelques mois ou pour l’éternité, et que nous avons donc enregistré la signature d’un talent confirmé en perdition italienne, un ange vain de la ligue 1 qui avait illuminé le monde en novembre, et donc un jeune espoir de la belle Braga. Alors qu’il faudra du temps pour juger de la qualité de ces recrues, mais que nous vient l’eau à la bouche ( je t’en prie ne sois pas farouche). Alors, nous pouvons nous replonger dans le championnat, et parler de la nécessité de mettre les canaris en cage, et cueillir les trois points.

Le week-end dernier n’a pas offert de bouleversement en tête du championnat. La stagnation fut partagée par tous, contre des adversaires de valeurs diverses. Et à l’heure où les rêves les plus fous semblent nous animer de nouveau, il convient de ne pas oublier que le bonheur ne se trouve pas en lingot, mais en petite monnaie. Trois points + 3 points + 3 points… Jusqu’à atteindre le point culminant.

Nantes de son côté s’est aussi renforcé. Kita sait aussi allongé le carnet de chèque. En défense d’abord, ce qui ne sera pas du luxe ce soir: entre blessures et suspensions Kombouare sera privé de 3 de ses défenseurs habituels sur 4, dont Pallois, l’homme qui avait un jour ou deux mangé Benedetto mais qui nous avait offert la victoire au printemps dernier en faisant une faute grossière dans la surface, et en début de saison en marquant contre son camps. Et en attaque, avec l’arrivée d’Andy Delort, que l’on connaît très bien, et qui nous a déjà fait quelques misères par le passé. Espérons qu’une seconde larme coule de son autre œil à l’issue du match.

Côté olympien, nous enregistrons le retour de Pau Lopez, qui devrait logiquement récupérer sa place après le brillant intérim de Blanco, et enfin de Clauss après un mois de blessure. Reste à savoir si Tudor prendra le risque de le titulariser, ou si une entrée en jeu en cours de match n’est pas plus opportune pour retrouver le rythme. Surtout que nous ne manquons pas de solutions de remplacement. S’il est peu probable que Kaboré, qui revient de blessure lui aussi, soit titulariser, Under qui avait donné satisfaction ou Tavares qui s’est montré très actif samedi peuvent prendre le couloir droit. Ce qui ramènerait Kolasinac dans le couloir gauche. De toutes façons, Tudor a du choix à tous les postes. Il y a de la concurrence de partout, de la polyvalence aussi pour de nombreux joueurs, et le Croate n’a pas fini de s’arracher le cheveux au moment de coucher son onze. A lui de bien gérer les temps de jeu et les états de forme des uns et des autres pour n’oublier personne en route cette fois, et que cette concurrence tire tout le groupe vers le haut.

Avançons donc vers ce match avec confiance, mais surtout avec humilité. Rien n’est gagné d’avance. Rien ne sera grand sans effort. L’histoire peut être belle, à condition de ne pas se croire arrivé avant d’avoir joué les matchs. Quelque soit l’adversaire. Le souvenir d’Ajaccio ne doit pas nous quitter avant la fin du championnat. Nous entrerons ce soir sur le terrain avec l’envie en guise de cartouches et des pieds en guise de fusils: je declare ouverte la chasse aux canaris… Feux !