Lens-OM (2-1): Un OM à l’Amer

Premier point:

Tudor a mis sur le terrain ce qui ressemble à son équipe type, avec le retour de Tavares et de Malinovskyi dans le 11. Des le début du match, Danzo commence une partie de Sudoku sans se préoccuper de ce truc rond en cuir qui s’appelle le ballon. Voyant que Sanchez lui pique la balle, il s’ecroule tout seul, et laisse notre Chilien partir vers Samba. Un petit dribble, et la frappe finit au fond des filets. 0-1. Le match ne pouvait pas mieux commencer.

Deuxième point:

Alerté par la Var, Turpin part visionner les images et annule le but pour une faute de Sanchez. Une décision complètement inique car , si Sanchez accompagne bien du bras la chute du défenseur lensois, ce dernier se laisse tomber tout seul, comme un grand, après avoir perdu la balle. Il n’y avait strictement aucune erreur manifeste en accordant le but, et l’intervention de la Var n’avait pas leur d’être. Bref, comme on pouvait s’y attendre dès la nomination de cet arbitre incompétent qui avait dernièrement montré à l’Europe entière sa nullité lors de Bayern- City, on se fait voler un but. Et il récidivera un peu plus tard en refusant de donner un second carton jaune, pourtant bien mérité, à Medina. Tudor résumera parfaitement la situation:  » Il a eu le courage d’annuler le but, mais pas celui d’exclure Medina. Je lui ai dit que s’il avait eu des couilles, il l’aurait fait ! » Au final, c’est toujours le même debat apres un match arbitré par Turpin, que lui manque-t-il? Des couilles? De l’intégrité ? De la compétence ? Ou un bouquet des trois?

Troisième point:

Le match reprend, toujours avec autant d intensité. Gigot sort sur blessure, sans doute une entorse, et laisse sa place à Balerdi. Beaucoup d’entrer nous commencèrent à trembler à cette seule évocation, et pourtant… Alors qu’il est particulièrement compliqué d’entrer dans un tel match en cours de route, Balerdi livrera une bonne performance, et se montrera solide sur tous ses duels. Reste qu’en même temps que Gigot, on comprend aussi que Sanchez est diminué. Il sortira d’ailleurs à la mi temps. Un but refusé, deux blessés, des difficultés encore à cadrer ( 22 tirs cadrés sur 94 pour les quatre derniers matchs). Bref, ce match commence à puer

Quatrième point:

Rien que sur les derniers matchs. Contre Strasbourg, degagement dans l’axe, tout le monde oublie de monter, et but ! Contre Auxerre, dégagement dans l’axe, tout le monde oublie de monter, et but. Contre Lens, dégagement dans l’axe, tout le monde oublie de monter, et potepau ( le poteau de Pau). Contre Lens bis, degagement dans l’axe, tout le monde oublie de monter, et but… On rentre à la mi temps mené d’un but, après que Samba ait sorti un énorme arrêt sur une frappe de Veretout.

Cinquième point:

Tudor remplace donc Sanchez a la mi temps par Vitinha, qui ne montrera pas grand chose d’autre sur ce match que de la maladresse. Il aurait été bien inspiré de remplacer également Malinovskyi qui ratait hier tout ce qu’il faisait, ou Tavares qui est vite retombé dans ses travers. On va donc l’appeler Travares. Il ne restait donc plus qu’une seule session de remplacement pour Tudor à la 45* minute, et avec le risque de blessure, celle ci allait donc tarder à arriver. Pendant ce temps, Lens abandonnait le ballon aux marseillais qui dominaient de façon stérile. Sur une touche, Kolasinac se fait éliminer facilement, Tavares prend l’eau, Balerdi couvre le hors jeu, Pau Lopez est spectateur, et Mbemba est en retard. Resultat, Openda marque de la tête, 2 à 0, et un grand coup sur le crâne. Lens ferme boutique et nous laisse venir pour mieux nous contrer, dans une atmosphère de plus en plus électrique sur le terrain. Qui, devant son écran, n’a pas eu envie de prendre Sotoca pour taper sur Openda, ou inversement, une fois que les deux joueurs, notamment, se sont mis à ressembler à deux joueurs du F.C. Lyon de la pire espèce, ou de la pire époque.

Sixième point:

Tudor lance Payet, Guendouzi, et Kaboré à dix minutes de la fin. Et on a pu croire que le même miracle que la semaine dernière allait se produire quand, après une belle inspiration de Rongier, Dimitri parvient à réduire le score. Mais l’OM se montrera beaucoup trop brouillon sur ses dernières attaques pour espérer égaliser, et Turpin peut siffler la fin du match sur ce score de 2 à 1.

Conclusion:

L’OM a perdu une bataille, mais à quatre journée seulement de la fin du championnat, a peut être aussi perdu la guerre pour la seconde place. C’est un peu plus qu’une simple défaite, et cela amène au constat amer que le club olympien n’a pas réussit à prendre un seul point face aux deux premiers du championnat.

L’OM se fait voler par l’arbitrage. C’est clair et net. Et un certain nombre d’éléments ont été en notre défaveur, comme les deux blessures en première mi-temps. Mais il y a eu aussi des insuffisances de notre côté. De la maladresse technique, des buts qui se suivent et qui se ressemblent pour le premier et une succession de ratés pour le second, une incapacité à créer du danger pour espérer revenir au score, une certaine défaillance dans le coaching, même si le remplacement contraint de Gigot et Sanchez a réduit les possibilités. On a su mettre de l’intensité, et on a eu globalement la maîtrise du ballon, sauf que pendant la majeure partie de la seconde mi temps nous avons été inoffensifs. On touche aussi ici à nos limites, une fois que l’adversaire sait répondre à notre défi physique, et au manque d’alternative que nous avons à disposition pour parvenir à trouver des solutions. La défaite est cruelle, et fait mal autant au cul qu’à la tête, mais elle met aussi en lumière ce qui nous manque encore pour espérer aller plus haut.

L’OM se retrouve ce matin à la troisième place, qui n’est pas forcement qualificative directement pour la ligue des champions. Si le podium, qui était l’objectif clairement annoncé du début de saison, semble acquis, c’est aussi que tout n’est pas à jeter dans notre saison et dans la direction qu’ a pris notre football. Mais il flotte dans l’air ce matin cette impression de déjà vu, et de ne jamais réussir à atteindre le haut des escaliers. Il ne manque jamais grand chose, mais il manque toujours quelque chose

Il faudra aussi que Longoria se pose les bonnes questions cet été si nous aspirons à franchir un nouveau pallier. Il faudra se demander si Tudor, qui a fait globalement du bon travail, est capable de nous faire passer un nouveau cap, ou si l’on ne doit pas se diriger vers moins de rigiditétactique. Ce qui n’enlève rien à son mérite pour cette annee ni au spectacle proposé. Des questions aussi sur le choix des hommes. S’il ne faut pas tout bruler, mais au contraire construire sur ce qui est acquis, on peut aussi voir que pour le moment les recrues hivernales n’apportent pas autant qu’elles devraient. Il y a des explications, sans aucun doute, et il est beaucoup trop tôt pour les enterrer, évidemment. Vitinha et Ounahi sont là pour préparer l’avenir, et Malinovskyi avait peu joué à Bergame. Mais on peut regretter qu’elles n’aient pas apporté tout ce dont on avait besoin pour finir la saison en beauté.

Maintenant, il nous reste 4 matchs avant que la saison se termine. 4 matchs que l’on doit avoir l’ambition de gagner pour profiter d’un éventuel faux pas des lensois. Cette année, l’équipe a toujours su se relever après avoir chuter, il n’y a pas de raison que cela change. Il n’y a pas le choix, cette defaite doit être, elle aussi, digérée et recrachée. Nous allons prendre 12 points sur 12, et voir où cela peut nous mener. J’ai confiance en chacun d’entre nous. Ce n’est pas encore terminé, même si c’est une belle occasion de gacher. Rendez vous le week-end prochain pour une nouvelle victoire. Allez l’OM ! Quoi qu’il arrive…💙🤍